Le Jardin des Antilles
L'enchantement des iles paradisiaques
Par une porte découpée dans le mur cité ci-dessus, on entre au jardin des antilles. Dès qu’on franchit cette porte, on monte des marches à l’aspect très rustique. Par ces marches, on accède à un passage surélevé.
A partir de là on remarque des points de vue de ce jardin. Ainsi que celui du jardin Pérou qui se trouve à la limite immédiate de ce jardin. Et quand on descend de ce passage par un autre escalier, on s’avance dans une luxuriante et humide végétation dont le vert dense est scandé régulièrement par les amas noirs des rochers formant comme des jardinières, des vagues, de larges feuilles surgissant parfois de gouffres imaginés et rejoignant les immenses racines apparentes d’un Ficus.
Tout autour, des rochers, grossièrement empilés, donne à la scène l’aspect d’un amphithéâtre. Une grotte s’ouvre sous nos pas et on s’enfonce dans une salle voûtée de forme irrégulière. La lumière y pénètre par des ouvertures hautes bordées de Monstera, Ficus, Tradiscancia... A ce niveau, le promeneur se trouve à une profondeur de 2 m au-dessous du sol.
Il est envahi alors par un sentiment d’effroi, d’angoisse provoqué à la fois par la déperdition de la lumière et l’aspérité de la matière qui provient des rochers hérissés. Ce passage dans les profondeurs du sol a pour but d’accentuer l’épaisseur et le mystère des ambiances de forêt. Puis revenu au niveau 0 m, on trouve une ambiance végétale ayant un tout autre aspect en raison de l’abondance des lianes qui rendent la marche presque impossible.
Un peu plus loin, il y a un escalier limité de part et d’autre par des jardinières superposées. Cet escalier mène à un pont en béton qui enjambe le ruisseau passant par le jardin Brésil et qui a pour destination le jardin Mexique .
Dans cette partie, on observe une nette prédominance des essences. Le bois est constitué d’arbres aux voûtes « fermées » car leurs frondaisons se touchent et ne laissent pas beaucoup d’intervalles entre elles. De ce fait la lumière est très peu abondante.
Par conséquent, les végétaux de la strate basse ne présentent jamais l’aspect enchevêtré qui rend la marche difficile. Pour quitter cette splendide partie du jardin des Antilles, qui est dominée par l’obscurité, la fraîcheur et par les coloris bleus, on passe d’abord par un petit pont en béton qui s’intègre parfaitement à la scène représentée par les pneumatophores du cyprès chauve. Puis, par une pente assez raide frangée de part et d’autre par des herbacées, le promeneur arrive à la grande allée.